Intervention de Christophe Bouillon

Séance en hémicycle du 26 mai 2015 à 15h00
Transition énergétique — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, une nouvelle étape va être franchie pour doter notre pays d’une grande loi sur la transition énergétique. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, il existe deux écueils qu’il faut savoir éviter.

Le premier consiste à aller trop vite et ne pas laisser le temps nécessaire à la concertation et à la participation. Depuis son coup d’envoi, en septembre 2012, le moins que l’on puisse dire est que la transition énergétique a fait l’objet d’un débat nourri. Chacun y est allé de sa contribution, de sa vision, de sa position, chargé de ses pensées et pas toujours lesté de ses arrière-pensées. Voilà une loi qui vient de loin et qui va loin.

Le deuxième écueil consiste à ne pas aller suffisamment vite. À vouloir prendre son temps, on finit par le suspendre. L’enlisement n’est pas loin. On a coutume de dire que nécessité fait loi. Or ce qui fait la nécessité de la loi sur la transition énergétique, c’est d’abord et surtout l’urgence du changement climatique. Nous n’avons plus de temps à perdre. L’année même où la France accueille la conférence mondiale sur le climat, nous devons être exemplaires. Nous devons pouvoir dire aux autres nations : voilà nos engagements et voilà les moyens pour les atteindre.

Madame la ministre, vous avez su éviter ces deux écueils, donner autant de temps à la participation qu’à la décision, permettant au Parlement de jouer pleinement son rôle grâce à la coconstruction. Vous avez accepté beaucoup d’amendements des députés comme des sénateurs, de tous les bancs de l’hémicycle, avec comme seul critère ou comme seul juge l’amélioration du texte, en préservant son équilibre général du texte et en tenant bon sur les grands objectifs conformes aux engagements européens et à ceux du Président de la République.

Il me faut saluer également le rôle du président de la commission spéciale, François Brottes, qui n’a pas failli à sa réputation de fin connaisseur du système énergétique français.

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