Intervention de Christophe Bouillon

Séance en hémicycle du 26 mai 2015 à 15h00
Transition énergétique — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon :

Doublement du fonds chaleur, territoires à énergie positive, territoires « zéro déchet », crédit d’impôt pour la transition énergétique ou encore prime pour favoriser les véhicules à très faibles émissions, toutes ces mesures relèvent du même principe : la loi sur la transition énergétique, c’est d’abord une formidable boîte à outils. La loi en compte beaucoup, pour lutter contre la précarité énergétique, pour atteindre l’objectif de rénovation thermique de 500 000 logements d’ici 2017, pour promouvoir l’économie circulaire ou encore pour produire plus d’énergie renouvelable.

De nouveaux outils sont apparus avec cette nouvelle lecture, par exemple pour lutter contre les gaspillages alimentaires. À partir du travail remarqué de Guillaume Garot, un pas de géant a été fait dans ce domaine.

Maintenant que tous ces outils existent, ils s’adressent à tous les ouvriers de la transition énergétique, qui ne sont pas seulement des cols bleus ou des cols blancs, mais de véritables cols verts, ceux qui déjà au quotidien agissent pour une énergie moins carbonée, plus décentralisée et plus digitalisée.

Depuis le début, madame la ministre, votre conviction est que la réussite de la transition énergétique passe par la mobilisation des acteurs de terrain. On ne peut pas faire la transition énergétique tout seul dans son coin. Les producteurs, les distributeurs, les chercheurs, les consommateurs, les villes – petites ou grandes – les associations, les agriculteurs, les artisans, les bailleurs, chacun participe à la chaîne de valeur et détient une parcelle de réponse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

C’est en cela que cette loi est un texte d’équilibre. Non seulement elle n’oppose pas les énergies les unes aux autres, mais elle ne jette pas non plus l’opprobre sur les uns ou sur les autres. On a besoin pour réussir autant des grands énergéticiens qui font la réputation de la France et qui investissent déjà dans les énergies renouvelables, que des particuliers qui se lancent dans l’autoconsommation ou des agriculteurs qui portent des projets de méthanisation.

Ce n’est donc pas un hasard si, dans les enquêtes d’opinion récentes, la proportion de chefs d’entreprise attendant avec impatience la transition énergétique est la même que celle des citoyens.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion