Les grands objectifs du texte, contenus dans l’article 1er, ont été confirmés en séance. Ces objectifs, indispensables pour affirmer une direction ambitieuse, ont été réintroduits dès l’examen en commission spéciale : réduction de la part du nucléaire à 50 % en 2025, diminution des consommations énergétiques à 50 % en 2050 par rapport à l’année 2012, et développement des énergies renouvelables à 23 % en 2020 et à 32 % en 2030, avec des sous-objectifs spécifiques par vecteur énergétique.
Parce que nous savons que les enjeux sociaux et les enjeux environnementaux sont liés, il était essentiel que la priorité soit donnée à l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, à la lutte contre la précarité énergétique, au développement de l’emploi et à la préservation de la santé humaine et de l’environnement.
Concernant le titre II, qui porte sur les bâtiments, nous pouvons nous féliciter du maintien d’objectifs ambitieux de rénovation énergétique – c’est-à-dire 500 000 logements par an à partir de 2017 et un objectif de baisse de la précarité énergétique de 15 % d’ici 2020 – et de l’obligation de rénovation énergétique indiquée dans l’article 3 B, qui concerne l’ensemble des logements du parc privé.
Sur ce sujet, il faut aussi noter des avancées concernant la lutte contre la précarité énergétique. À l’initiative de la fondation Abbé Pierre et avec le soutien actif des députés écologistes, nous avons pu obtenir une nouvelle obligation spécifique de certificats d’économie d’énergie pour des économies à réaliser exclusivement au bénéfice des ménages en situation de précarité énergétique.
En revanche, je veux dire un mot d’un sujet grave et sérieux qui demeure une pierre d’achoppement : l’éolien. Les amendements adoptés par le Sénat divisaient par dix à vingt la surface de notre territoire susceptible d’accueillir des éoliennes. Ces amendements ont été utilement rectifiés en commission spéciale.