Nous voulons leur adresser un signe en termes de pouvoir d’achat. La prime d’activité n’est donc en aucun cas, j’y insiste, un dispositif de lutte contre la pauvreté. C’est un dispositif d’accompagnement à la reprise ou à l’accroissement de l’activité. C’est un dispositif de reconnaissance et de pouvoir d’achat pour ceux qui sont au niveau du SMIC. Il ne s’agit pas de cibler les plus précaires de nos concitoyens, pour qui existent d’autres dispositifs.
Cette prime sera liée à l’activité individuelle et, dans le même temps, tiendra compte de la situation familiale. Je n’ignore pas qu’un certain nombre d’entre vous auraient préféré que cette prime soit exclusivement individuelle, mais je veux appeler votre attention sur le fait qu’une prestation strictement individuelle reviendrait à pénaliser les parents, en particulier les parents isolés, alors que nous devons évidemment être attentifs à leur situation. Dans le cadre du dispositif qui vous est proposé, une mère seule – les parents isolés étant souvent des femmes –, avec un enfant à charge, qui perçoit le SMIC, bénéficiera d’une prime de 290 euros par mois, ce qui représentera un gain net de pouvoir d’achat d’un peu plus de 130 euros par mois.
Cette prime d’activité représente une avancée majeure, en particulier pour les jeunes de 18 à 25 ans, puisqu’elle traduit l’engagement du Président de la République en faveur de la jeunesse. Les gouvernements appartenant à la précédente majorité, lorsqu’ils ont mis en place des dispositifs qui étaient censés accompagner la reprise d’emploi, avaient fait des jeunes les grands sacrifiés de leur politique. Il suffit de rappeler qu’il y a aujourd’hui, en tout et pour tout, 5 000 jeunes de 18 à 25 ans qui bénéficient du RSA activité. Or, il n’y a aucune raison que ces derniers, lorsqu’ils travaillent dans les mêmes conditions qu’une personne plus âgée, ne puissent pas bénéficier, selon les mêmes modalités, des mêmes dispositifs d’accompagnement social…