Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, mesdames et messieurs les rapporteurs, chers collègues, 3,6 millions de chômeurs, 615 000 de plus depuis l’élection du Président Hollande, qui avait pourtant promis d’inverser la courbe du chômage : au groupe UMP, nous disons : « stop ! ». Stop aux discours en parfait décalage avec la réalité vécue par les Français ; stop à une méthode de gouvernement qui, chaque jour, prouve son inefficacité, puisque les résultats ne suivent pas ; stop aux demi-mesures qui ne règlent en rien le problème de la rigidité du marché du travail et laissent à la porte des entreprises des milliers de demandeurs d’emploi, singulièrement des jeunes.
Que s’est-il passé depuis trois ans ? Une comédie en trois actes. Premier acte, ce que j’appelle les péchés originels : la fin des heures supplémentaires défiscalisées ; la suppression de la TVA anti-délocalisation ; la diminution des aides à l’apprentissage ; les 90 milliards d’impôts supplémentaires sur les ménages et les entreprises. Les conséquences ont été immédiates : la perte de pouvoir d’achat des classes moyennes, un coup porté à la compétitivité des entreprises, l’augmentation inexorable du chômage.
Deuxième acte, la prétendue parade du Gouvernement, qui s’est appuyé sur deux leviers : d’abord, le recours massif aux contrats aidés – 3,2 milliards d’euros dépensés pour la seule année 2015 –, à l’instar des emplois dits d’avenir, subventionnés par l’État dans les collectivités territoriales et les associations, dont on connaît pourtant les difficultés financières. Ensuite, le crédit impôt compétitivité emploi était censé redonner des marges financières aux entreprises mais après les avoir accablées de charges supplémentaires.