La politique monétaire, avez-vous dit, est commune, alors que les politiques économiques, en vertu d'un subtil distinguo, sont « d'intérêt commun » : cela revient à dire, me semble-t-il, que les secondes sont bien souvent divergentes, hélas. Dès lors que les pays et les modèles économiques peuvent être très différents, à quelles échelles de temps envisager la convergence, et selon quelles règles ? L'exemple grec ne plaide-t-il pas en faveur d'une discordance des temps ? Le temps de la Grèce, en effet, n'est ni celui de l'Espagne, ni celui du Portugal. On voit les problèmes que poserait l'abandon pur et simple des créances, mais l'application uniforme et simultanée des mêmes règles s'apparente aussi à la quadrature du cercle.