Mes chers collègues, avant de me rendre avec les membres du bureau de l’Assemblée nationale au Panthéon pour rendre hommage, au nom de la représentation nationale, à Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Jean Zay et Pierre Brossolette, je tiens à évoquer devant vous la figure particulière de Jean Zay, qui fut l’un des nôtres.
Brillant avocat, député radical à 27 ans, il fut un pilier de l’aventure du Front populaire en assumant, sous la direction de Léon Blum, les fonctions de ministre de l’éducation nationale et des beaux-arts. Éducation populaire, démocratisation du lycée, enrichissement de l’imaginaire de tous les enfants, conciliation des objectifs d’exigence et de justice : Jean Zay fut un grand ministre. Incarcéré par Vichy à la demande de l’occupant nazi, il fut assassiné par trois de ses compatriotes, trois miliciens fanatiques et antisémites, dans le dos, en juin 1944.
En honorant Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Jean Zay et Pierre Brossolette, la République, plus que jamais, rend la Résistance irréversible.