J'ai demandé qu'elle se déroule plutôt le mercredi 3 juin, sachant que plusieurs membres de notre commission sont retenus le mardi soir avec leurs homologues du Bundestag. M. Jacob doit voir ce qu'il en est de la disponibilité des membres de son groupe et M. Le Guen doit vérifier si la ministre est disponible.
Sur un tout autre sujet, lors de la même Conférence des présidents, M. Jacob a regretté que l'UMP ne dispose plus, pour cette session, de la possibilité d'obtenir la constitution d'une commission d'enquête sur les conditions de nomination de Mme Delphine Ernotte à la présidence de France Télévisions. À l'issue d'échanges nourris avec M. Jacob, j'ai proposé que nous procédions par étapes et que notre commission commence par entendre le président du CSA afin qu'il nous explique dans quelles conditions Mme Ernotte avait été nommée. Tout l'intérêt de cette audition tient au fait qu'elle puisse se tenir dans les plus brefs délais, aussi je vous informe, mes chers collègues, comme j'en ai déjà informé les membres du bureau de notre commission, que nous recevrons le président du CSA mardi prochain, à seize heures trente. Le président Jacob s'est réjoui de cette initiative, renvoyant à plus tard l'éventualité de la constitution d'une commission d'enquête.
J'en viens à notre ordre du jour. Nous sommes heureux d'accueillir M. Laurent Bayle, président de la Philharmonie de Paris, directeur général de la Cité de la musique, accompagné de M. Thibaud de Camas, directeur général adjoint de ce dernier établissement. Vous aviez reçu il y a maintenant plus d'un an une délégation de notre commission dans une Philharmonie encore en chantier, et je me souviens d'avoir rampé, avec d'autres, pour pouvoir me glisser à l'intérieur de la maquette de ce qui est devenu un équipement culturel majeur à dimension nationale, bien au-delà de Paris et de la région Île-de-France.
La Philharmonie a ouvert ses portes le 14 janvier dernier, soit il y a un peu plus de quatre mois. Vous nous confirmerez que ce nouveau lieu rencontre un vrai succès auprès du public. Les perspectives pour la saison prochaine que vous pouvez observer grâce aux abonnements montrent-elles bien qu'il ne s'agit pas seulement d'un réflexe de curiosité envers un nouvel équipement mais d'un engouement qui s'inscrira dans la durée ?
J'ai parlé du public, mais peut-être aurais-je dû évoquer les publics. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre volonté d'atteindre des publics plus diversifiés et d'amener à la musique classique de nouveaux auditeurs, notamment afin d'assurer ce qu'il est d'usage d'appeler le « renouvellement générationnel » ?
L'Ouest parisien vient-il jusque dans l'Est parisien ? Ce point a suscité de grandes angoisses chez certains : de nombreux articles de presse annonçaient que le voyage jusqu'à la Porte de Pantin rebuterait beaucoup d'amateurs de musique classique !
Vous reviendrez sans doute sur le chantier, son achèvement, vos relations avec M. Jean Nouvel, mais aussi sur les problèmes de financement – moins sans doute sous l'angle des investissements, même s'il ne faut pas hésiter à l'aborder, que sur celui du budget de fonctionnement auquel participent l'État et la ville de Paris. Vous nous direz quelle place prend aujourd'hui la région Île-de-France dans le projet.
Nous sommes impatients de vous entendre sur le nouveau pôle musical constitué au nord-est de Paris par la Philharmonie et la Cité de la musique, sans oublier l'Orchestre de Paris qui y a désormais trouvé une résidence définitive après avoir beaucoup migré ces dernières années.