Depuis son ouverture au mois de janvier dernier, la Philharmonie a réussi le pari de s'imposer comme l'un des lieux incontournables du paysage culturel parisien, participant à la démocratisation de la musique symphonique dans un quartier populaire de la capitale. Il est indéniable que la première année d'exploitation est d'ores et déjà un très grand succès. Lors des cent premiers jours d'ouverture, le site a accueilli plus de 450 000 visiteurs au total, dont plus de 150 000 ont assisté à un événement dans la grande salle de concert.
Ce succès permet d'affirmer que la culture musicale est véritablement un bien commun, et non une activité réservée à une élite. Vous conviendrez qu'il serait dommage qu'un tel projet se dégrade pour des raisons financières. Je fais référence à la dérive budgétaire d'un chantier qui a été beaucoup plus onéreux que prévu : estimé initialement à 170 millions d'euros, son coût a fini par avoisiner les 386 millions.
Pouvez-vous nous indiquer si la fréquentation permettra de faire face à la baisse de votre budget de fonctionnement, qui devait initialement être fixé à 36 millions d'euros ? Comment envisagez-vous l'insertion de la Philharmonie de Paris dans le futur Grand Paris ? Il est essentiel que les pouvoirs publics favorisent l'accès à la culture musicale, notamment par des subventions, mais ont-ils les moyens de soutenir l'institution sur le long terme ? Le coût de fonctionnement est estimé à 30 millions par an, dont 18 millions devaient initialement être financés par des subventions publiques. Comment comptez-vous assurer l'équilibre financier de la Philharmonie ? Un développement plus poussé du mécénat vous semble-t-il une solution envisageable pour assurer sa pérennité ?