Le fait que les élections législatives aient lieu dans la foulée de l'élection présidentielle est en effet un problème auquel je n'ai pas de solution.
Vous regrettez que les élus locaux ne puissent plus être ministres, mais je considère que les parlementaires, qui sont censés représenter la nation tout entière, peuvent tout aussi légitimement prétendre à faire partie du Gouvernement ; or, ils en sont exclus aujourd'hui. Par ailleurs, sans doute le non-cumul des mandats serait-il mieux accepté si les parlementaires pouvaient devenir ministres. Dans les autres pays, les parlementaires ne cumulent pas leur mandat avec des fonctions exécutives locales : le fait qu'ils puissent être ministres ne les incite pas à briguer des mandats locaux.
Je n'ai pas encore poussé ma réflexion assez loin pour savoir comment articuler en pratique mes propositions avec le développement des primaires citoyennes.
Les moyens dont disposent les parlementaires français sont beaucoup plus importants que ceux des parlementaires britanniques. Nos députés et nos sénateurs peuvent s'appuyer sur l'extrême compétence de leurs administrateurs pour élaborer la loi, ce qui n'est pas le cas au Royaume-Uni, où le travail législatif des chambres est réduit à sa plus simple expression.