Faire partie d'un binôme, ce n'est pas la même chose qu'être soi-même candidate. J'ai personnellement fait carrière en politique comme « apparatchik », formée au sein de mon parti – conformément à une spécificité de ma famille politique –, et non comme assistante ou compagne d'un homme politique, ni parce que j'aurais été repérée par un homme qui aurait jugé que je pourrais faire une bonne candidate, d'autant que, si je l'étais dans le canton voisin ou dans la circonscription voisine, je ne me mêlerais pas des affaires de la fédération ! En ne confiant pas aux femmes l'entière responsabilité de leur candidature, on les maintient dans une forme de minorité, qu'on le veuille ou non.