Intervention de Cécile Untermaier

Réunion du 22 mai 2015 à 9h00
Groupe de travail sur l'avenir des institutions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

Je suis moi aussi d'accord avec une grande partie de ce qui a été dit.

La rénovation politique est entièrement absente des sujets de réflexion des partis. J'en veux pour preuve les motions qu'il nous a été donné de lire et qui lui réservent une place très réduite, alors que nous devrions en faire une priorité. Comme l'a dit le professeur Baranger, c'est aux partis de s'emparer de la question. Dans mon territoire, une personne issue de l'immigration qui n'a pas démérité se retrouve en quarantième position, après trente-neuf personnes blanches, au sein d'un conseil fédéral qui prétend pourtant promouvoir la rénovation politique. Bref, il reste beaucoup à faire.

En ce qui concerne la parité, les sanctions financières ont été durcies grâce à un amendement déposé par Bruno Le Roux en commission des lois. Mais, comme l'a suggéré Cécile Duflot, c'est la non-parité de résultat qu'il faudrait sanctionner, puisque les femmes sont généralement investies dans des circonscriptions impossibles à gagner.

J'ai voté le principe du binôme, en parlementaire responsable, et j'y vois une formidable avancée, mais il faudra en étudier de plus près les résultats concrets, car la campagne a donné l'impression que les candidates étaient des potiches en retrait. Le partage des responsabilités est un entre-deux qui ne paraît pas satisfaisant à long terme. Le binôme a permis d'imposer 50 % de femmes dans des conseils départementaux où elles étaient très peu présentes. Mais, sur le terrain, il est un peu curieux de voir deux conseillers départementaux participer à une inauguration. Quant au binôme parlementaire, je n'y suis pas du tout favorable, car je crois à la responsabilité individuelle de celui – ou celle – qui a été désigné au suffrage universel ainsi qu'à sa liberté d'engagement.

J'aimerais enfin insister sur l'importance de la loi sur le non-cumul des mandats. Nous devons dès à présent nous préoccuper de ses effets, mais aussi de l'absolue nécessité d'aller plus loin. J'ai constaté qu'au niveau local le non-cumul n'était pas du tout payant, puisque bien des candidats cumulant de nombreuses fonctions exécutives locales ont été élus, contrairement à d'autres qui pouvaient se prévaloir d'une forme de pureté à cet égard. C'est en étant plus strict au niveau local que l'on ancrera le principe du non-cumul, ce qui favorisera la rénovation et le renouvellement par le partage des mandats.

1 commentaire :

Le 08/03/2017 à 17:34, Laïc1 a dit :

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" Dans mon territoire, une personne issue de l'immigration qui n'a pas démérité se retrouve en quarantième position, après trente-neuf personnes blanches, au sein d'un conseil fédéral qui prétend pourtant promouvoir la rénovation politique."

La rénovation politique, c'est de considérer les gens en fonction de la couleur de leur peau, et mettre quelques noirs avant les blancs ? Ça vole haut la rénovation politique... En plus c'est clairement anticonstitutionnel, puisque les citoyens sont égaux sans distinction de race, d'origine ou de religion.

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