Intervention de Marie-Lou Marcel

Réunion du 26 mai 2015 à 17h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Lou Marcel :

Si l'octroi des APL peut avoir un effet inflationniste sur le coût des loyers, il ne faut pas mésestimer le fait que, dans certaines métropoles abritant les centres universitaires, la demande des étudiants en matière de logement est telle que l'offre en petites surfaces est toujours tendue, ce qui fait que les prix auront du mal à baisser, quelle que soit la politique mise en oeuvre pour les aides au logement. Les zones sont parfois si tendues que les aides personnelles au logement n'ont pas forcément d'impact sur la qualité des logements : ainsi des logements insalubres finissent-ils par trouver preneur dans certaines villes, en raison des difficultés qu'ont les étudiants pour se loger. Enfin, dans les centres urbains, les étudiants sont souvent contraints d'exercer une activité salariée afin de pouvoir vivre décemment.

Comme on le voit, en touchant aux APL destinées aux étudiants, on prend le risque de mettre en difficulté nombre d'entre eux, notamment certains étudiants non boursiers, dont les parents ont des revenus situés juste au-dessus du plafond requis pour bénéficier de l'octroi d'une bourse. Les critères auxquels le groupe de travail propose de se référer – revenus des parents, éloignement géographique, cas de rupture familiale – sont déjà pris en compte pour l'attribution des bourses. S'il faut revoir l'attribution des APL en les modulant selon certains critères, il convient cependant de veiller à ne pas casser un système qui a prouvé son efficacité et permet à des jeunes issus des classes moyennes de poursuivre leurs études en s'éloignant de leur domicile.

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