Monsieur Drahi, nous vous avons écouté avec grand intérêt – il est toujours intéressant de recevoir un grand patron.
Vous avez répondu sur l'endettement, mais on lit en permanence que votre aventure financière est source de fragilité : vous voyez trop grand, trop loin, dit-on.
Je comprends votre discours sur la concurrence et votre souhait d'investir dans les zones denses, mais notre problème à nous est très simple : il faut investir non seulement dans les zones denses, mais aussi dans les territoires ruraux. Dans mon département, je suis obligé de mettre 220 millions d'argent public dans l'infrastructure pour faire, non pas du FFTH, mais du « FTT-au milieu du village » qui comporte plusieurs hameaux ! Je vous invite donc à venir investir dans mon département de la Côte-d'Or ! Et je ne vous parle pas de Beaune ou de Dijon, mais du reste. Les choses vont devenir extrêmement compliquées pour les collectivités car elles seront propriétaires d'infrastructures pour lesquelles il faudra trouver des fournisseurs d'accès à internet. Le problème de fond de tous les élus, c'est le déploiement et donc la rupture de la fracture territoriale ! Comment faire pour couvrir un grand pays comme la France ?
Vous dites que vous voulez investir dans la téléphonie mobile. Vos prédécesseurs ont pris des engagements pour le développement de la 3G, notamment grâce aux pylônes dans lesquels nous avons investi. Êtes-vous prêt à faire cet effort très rapidement ?