Oui, la probabilité est supérieure. L'euro est une énorme avancée, mais ce n'est pas moi qui décide de l'avenir et je suis obligé de prendre en compte ce risque en couvrant des territoires.
Vous me dites que notre dette s'élève à 30 milliards. Je vous réponds non. Nous avons 11 milliards de dette en France et 7 milliards de dollars de dette aux États-Unis. Si j'ai un problème sur ces 7 milliards aux États-Unis, je n'en ai aucun sur mes 11 milliards de dette en France – et réciproquement –, car, grâce à nos conseils, nous avons su isoler les risques. J'ai pris l'engagement de ne pas trop endetter la structure française : elle est endettée à même hauteur que celle de certains de mes concurrents, et elle est en croissance. Ce que nous faisons à l'étranger, ce n'est pas de la boulimie : c'est de la prévention à long terme face à des éléments extérieurs que je ne maîtrise pas.
Oui, nous allons couvrir les zones blanches, j'en prends l'engagement. Cela prendra du temps, il y aura toujours des zones bien moins couvertes que d'autres. Quand nous avons repris SFR, sa couverture 4G était de 33 % du territoire national, ce qui nous plaçait avant-dernier de la classe, et même dernier de la classe en décembre. Je n'ai pas été habitué à cela dans ma jeunesse. Vous me demandez comment je peux passer de la troisième division à la première division : ce n'est pas mon objectif. Moi, je veux être dans les deux premiers. Et je n'aime pas être deuxième. Nous avons donc investi massivement et notre taux de couverture est passé, en particulier grâce à l'accord de coopération entre notre groupe et Bouygues, de 33 % il y a deux mois à 56 % aujourd'hui – nous avons annoncé 70 % pour la fin de l'année.