C'est bien connu, tout le monde est favorable à la création d'un grand terrain, mais chez le voisin. Je fais partie d'une agglomération qui est reconnue pour être exemplaire depuis vingt ans, ce qui commence à nous mettre à l'abri de certains soucis. Pour les aires de stationnement ordinaires, les collectivités ont réalisé des efforts très importants en termes de localisation pertinente – suffisamment loin, mais pas trop pour faciliter la scolarisation des enfants et l'intégration des familles à la vie communale –, et de qualité des équipements. Au moment où les communes reçoivent le document de l'État annonçant la soustraction de la dotation globale de fonctionnement au titre, selon la très jolie formule, « de la contribution de la collectivité à l'effort de réduction de la dépense publique », on leur demande de faire encore plus, et de surcroît sur un sujet extrêmement sensible. Cela risque de ressusciter chez nos concitoyens le sentiment, que nous avions commencé à apaiser, qu'il y a deux poids deux mesures entre les habitants traditionnels et les habitants occasionnels que sont les gens du voyage. Ce deuxième alinéa risque de ne pas faciliter la vie quotidienne des habitants dans leurs relations avec les collectivités et les gens du voyage.