En tant que ministre du Logement, j'ai eu la tutelle sur l'habitat adapté pour les gens du voyage. Avec l'accumulation des lois, il faudra désormais quatre à cinq ans, contre deux ans jusqu'à présent, pour élaborer les nouveaux plans d'urbanisme, notamment les plans locaux d'urbanisme intercommunaux dont devraient relever les aires d'accueil des gens du voyage. À cela, vous rajoutez des problématiques de coercition financière, dans la même logique d'ailleurs que la question du logement social et très social, ce qui va aboutir à un déséquilibre complet.
J'aurais voté pour une proposition de loi équilibrée entre droits et devoirs, qui aille dans le sens de la simplification, de la souplesse et de l'efficacité. Mais en rajoutant ici de la coercition, des normes et de la lenteur dans les procédures, vous aboutirez à l'effet inverse, ce qui obligera, en cas d'alternance politique, à revoir complètement votre dispositif.