Intervention de Charles de La Verpillière

Réunion du 20 mai 2015 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de La Verpillière :

Nous n'avions pas voté la LPM en décembre 2013. Nous vous avions dit à l'époque que le modèle que vous aviez retenu n'était pas soutenable. Or les faits sont têtus : les événements qui se sont produits et la réaction du Président de la République et du Gouvernement nous ont donné raison. Mais je n'insiste pas : il s'agit là d'une remarque de nature politique, qui a davantage sa place dans nos débats en séance publique.

Je m'inscris dans la ligne des propos tenus par Jean-François Lamour lors de la séance des questions au Gouvernement cet après-midi et par Alain Chrétien à l'instant : le montage financier que vous nous avez décrit s'apparente à un jeu de bonneteau ! Ainsi que l'ont relevé mes collègues, l'essentiel de l'effort budgétaire est reporté sur la fin de la période couverte par la LPM actualisée, c'est-à-dire après les élections et – nous l'espérons – l'alternance. Quoi que vous en disiez, le budget de 2015 est fragilisé. D'une part, il y a un report de charges de 2014 sur 2015. D'autre part, vous n'avez pas répondu très clairement à la question qui vous a été posée sur l'incidence budgétaire, en 2015, de l'arrêt des suppressions de postes.

Les crédits mis en réserve chaque année pour faire face au surcoût des OPEX ont un impact sur le ministère de la Défense, et nous ne sommes toujours pas certains que vous soyez parvenu à les récupérer.

Cette mise à jour de la LPM sera très certainement insuffisante. Nous savons que nos forces risquent de rester dans la bande sahélo-saharienne un bon moment. Nous savons aussi que le pourtour méditerranéen, le Moyen-Orient, l'Irak, la Syrie, l'Erythrée, sont durablement déstabilisés, et que nous pouvons nous attendre à des conséquences militaires et migratoires. Enfin, la menace terroriste en France n'est pas non plus, j'en ai peur, près de s'éteindre, et il faudra y faire face.

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