Je ne partage pas l'avis de mon collègue et je suis opposé à une fusion des chambres consulaires. L'agriculture a sa spécificité tout comme l'industrie ou l'artisanat. La CMA a une culture de l'artisanat dont ne dispose pas la CCI. Si un réseau propre a été créé en 1925, c'était bien dans l'intérêt des entreprises artisanales qui souhaitaient défendre des approches spécifiques.
Je ne suis en revanche pas du tout opposé à des mutualisations entre réseaux. Dans le département de Loire-Atlantique, elles ont d'ores et déjà été engagées avec des CCI. Il faut toutefois que le rôle de chacun soit parfaitement établi et qu'il soit équilibré. Il nous est par exemple arrivé d'aider des très petites entreprises artisanales du département à participer à une démarche mutuelle avec la CCI dans la reconnaissance de marchés étrangers. Nous savions que nous n'avions pas besoin par la suite de développer nos outils d'accompagnement à l'export sachant que la CCI de région disposait de tous les moyens nécessaires. De la même façon, il y a quelques années, lorsqu'il a fallu ouvrir une maison de l'apprentissage sur le territoire de Saint-Nazaire, plutôt que de nous engager seuls, nous avons investi avec la CCI pour répondre aux besoins. C'est encore le cas dans le champ du développement et de l'aménagement commerciaux sur lequel nous ne nous aventurons pas seuls : nous passons des conventions et des chartes commerciales avec les collectivités locales en étroite collaboration avec la CCI.
Dans des conditions de respect mutuel, je ne suis absolument pas opposé au développement de nos collaborations d'autant que nous disposons déjà de portails communs en matière de responsabilité sociale et environnementale des entreprises (RSE) ou d'accueil des porteurs de projet.