Le jour même de la publication de ces chiffres, vous consultez les partenaires sociaux à Matignon. Qu’est-il ressorti de cette consultation ? Rien, selon les participants, si ce n’est la réunion d’un conseil des ministres restreint le 9 juin prochain pour peut-être intégrer en dernière minute des mesurettes dans des projets de loi déjà votés en première lecture.
Nous apprenons en tout cas que vous misez sur les TPE et PME. Pourtant, vous les assommez de nouvelles règles, tant administratives que financières. Pourquoi, si ce sont des viviers de création d’emploi, comme nous le pensons et le disons chaque semaine, ne leur faites-vous pas confiance ? C’est de confiance que les chefs d’entreprise et les salariés ont besoin.
Votre méthode est toujours la même : prendre l’argent dans la poche des Français pour l’injecter massivement dans des contrats aidés. Ainsi, 100 000 nouveaux contrats aidés sont annoncés. Monsieur le Premier ministre, dois-je vous rappeler le nombre de demandeurs d’emploi dans notre pays ? Plus de 3 794 000 sont inscrits en catégorie A, c’est-à-dire n’ont aucun travail, et ils sont 5 645 000 inscrits toutes catégories confondues. Pensez-vous vraiment que ces 100 000 contrats sont la solution ? Bien sûr que non ! C’est un sparadrap que vous apposez pour masquer une augmentation catastrophique des chiffres du chômage des jeunes et des seniors, qui continue inexorablement de progresser.
Au lieu de gâcher l’espoir des Français, vous devriez réinjecter leur argent dans les entreprises, qui sont les seules capables de créer des emplois durables et de la croissance.
Monsieur le Premier ministre, vous qui aviez dit aimer l’entreprise, prouvez-le ! Quand allez-vous enfin mettre de côté vos mesures pansements et proposer aux Français des mesures courageuses ?