Elle est devenue celle du Président de la République et du Gouvernement. Il faut qu’elle soit aussi une priorité pour l’Europe. À l’heure où nos concitoyens doutent de la capacité de l’Union à changer le cours des choses, à changer leur vie – il ne faut pas le nier –, à l’heure où ce doute se traduit dans les urnes, l’Europe ne peut plus se présenter sous les traits impassibles de la sagesse gestionnaire. Elle doit se doter d’un projet qui lui permette de penser la communauté politique et ses fractures : la richesse et la pauvreté, l’exclusion et l’ouverture, le local et l’universel. Parmi ces fractures, il y en a bien sûr une qui est causée par le chômage des jeunes. Le rôle de la France – notre rôle – est de mobiliser et de fédérer les énergies de tous les États membres pour la réduire au plus vite.