Vous avez raison, madame la députée. Comme je viens de le dire, je partage votre sentiment et votre analyse.
Vous élargissez le débat : il est vrai que l’insertion dans l’entreprise n’est pas qu’une question de diplômes. Quel que soit votre niveau de diplôme, en effet, aucune formation théorique ne pourra vous apprendre ce que cela veut dire que de travailler en équipe, d’être sous la responsabilité d’un manager, de produire un bien ou un service, de s’intégrer dans une culture de travail. Nous le constatons tous les jours. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous devons faire de l’apprentissage une voie d’excellence, à tout niveau. Pour les jeunes, cette formation pratique est un moyen d’acquérir les bons réflexes et les habitudes qui leur permettront de s’insérer plus efficacement dans l’emploi, parce qu’ils connaîtront et comprendront très concrètement l’univers de l’entreprise, ce qui est nécessaire pour s’y adapter !
Le second sujet de votre question porte sur la valorisation de tout ce qu’un diplôme ne permet pas de reconnaître. La valeur ajoutée d’un individu dans une équipe ne provient pas forcément de ce qu’il a appris, mais surtout de ce qu’il fait concrètement, de la façon dont il le fait, de son comportement. Nous avons besoin d’innover quant à la reconnaissance de cette dimension des compétences. Dans un contexte de mutations économiques, avec l’apparition de nouveaux métiers et le développement du numérique, les écoles qui s’ouvrent aujourd’hui montrent que les diplômes ne sont pas nécessaires pour détenir ce type de compétences. La délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle – DGEFP – s’est saisie de cette problématique et a lancé un appel d’offres en vue de définir les modalités innovantes de reconnaissance des compétences acquises dans et par le travail.