Cette situation ne doit-elle pas nous interroger ? Je me bornerai à quatre observations rapides.
Premièrement, le nombre d’apprentis a diminué de 8 % en 2013, de 3 % en 2014 et de 13 % au premier trimestre de cette année – me dit-on, mais vous me corrigerez peut-être, monsieur le ministre – par rapport au même trimestre de l’année précédente. J’admets volontiers que le contexte de non croissance joue un rôle. Est-ce pour autant une explication suffisante ?
Deuxièmement, il y a eu quelques variations dans la position de l’État par rapport aux régions alors que vous n’étiez pas encore en charge de ce ministère, qui n’ont peut-être rien arrangé en la matière. De ce point de vue, le paysage méritait pour le moins d’être clarifié. Que pensez-vous de l’influence de ces variations quelque peu erratiques ?
Ma troisième observation est plus fondamentale. S’agissant des contenus des formations de l’apprentissage, je souhaite savoir par qui ils sont définis dans ce pays où l’académisme est roi. J’observe que les contenus des formations professionnelles, en Allemagne comme en Suisse, sont au pire co-définis entre les entreprises et l’académie, et même parfois définis par les entreprises elles-mêmes. C’est un problème fondamental, qui m’amène à ma dernière observation.
Quatrièmement, pourquoi dans ce pays, éprouvons-nous tant de difficulté à reconnaître les diverses formes d’intelligence ?