Intervention de Pierre Giacometti

Réunion du 13 mai 2015 à 14h15
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Pierre Giacometti, secrétaire général de Force ouvrière du personnel des chambres de commerce et d'industrie, FO-CCI :

Je voudrais tout d'abord remercier la mission de nous recevoir. Le personnel des CCI se montre particulièrement attentif aux évolutions en cours et a l'impression d'être laissé pour compte. En effet, contrairement à ce que l'on entend souvent, ces agents font leur travail, obtiennent d'excellents résultats et déploient des compétences que l'on ne peut remettre en cause. Par exemple, dans les années 1970, les CCI ont joué un rôle primordial dans la politique de l'apprentissage, domaine important du dispositif général de lutte contre le chômage, et cette tradition se retrouve aujourd'hui dans d'excellentes écoles comme l'école Ferrandi.

Nous sommes inquiets car, comme vous l'avez vous-même rapporté, monsieur le président lors de la première réunion de cette mission, si certaines personnes reconnaissent l'efficacité du réseau des CCI, d'autres pensent qu'il a fait son temps. Un conseiller de M. Arnaud Montebourg, alors ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique, m'avait demandé en juin dernier à quoi servaient les CCI… Au sein de ces dernières, plus on monte dans la hiérarchie de l'encadrement et plus on entend que les chambres ne présentent aucune utilité. Si l'on veut restaurer la confiance au sein du personnel, il faudrait d'envoyer des signes positifs et rompre avec la pratique des dernières années.

Sur la question des ressources, nous vous avons préparé un tableau. Pour ne citer que la situation de la Corse : M. Christophe Mirmand, préfet de Corse-du-Sud et de la région Corse, a menacé de placer la CCI d'Ajaccio sous tutelle renforcée si elle ne présentait pas un budget équilibré, alors que 3,5 millions d'euros lui avaient été prélevés quelques semaines auparavant. On déséquilibre la trésorerie de la CCI, puis on lui demande des comptes et, enfin, on met l'accent dans la presse sur l'excès de sa masse salariale.

Nous nous sommes prononcés contre cette pratique des prélèvements de fonds de roulement, car cet argent doit permettre aux CCI de réaliser les investissements prévus. En outre, afin de pouvoir garantir l'emploi, nous sommes opposés à la baisse de la taxe pour frais de chambre (TFC), qui constitue la première ressource du budget des CCI.

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