Nous évoquons des chiffres parce que ce sont des données que l'on nous oppose : on nous dit que la réduction budgétaire atteindra 20 % et qu'un cinquième des emplois seront donc supprimés.
Je travaille depuis trente ans dans une CCI, et l'on constate depuis quinze ans la faiblesse du taux de participation aux élections des représentants. On a même demandé au personnel de s'investir dans des campagnes de propagande pour sensibiliser les chefs d'entreprise à l'importance de ces scrutins.
Les personnes créant une entreprise, souhaitant développer leur activité à l'étranger ou rencontrant des difficultés sollicitent les CCI, qui ont toujours été très présentes à leurs côtés. Nous avons aussi assuré le lien entre le Gouvernement et les entreprises lorsque le cadre juridique évoluait. Il conviendrait que les CCI continuent d'exercer ces missions.
En Lorraine, on nous a demandé de devenir des commerciaux. Cette évolution requiert du temps lorsque l'on a été, pendant des années, un agent public assurant un service gratuit aux entreprises. Une période de transition s'avère d'autant plus nécessaire que les chambres de commerce n'ont pas de vision budgétaire à trois ans. Ce flou rend plus complexe l'adaptation des agents et crée une souffrance chez eux. Le personnel est perdu, car on le désorganise, par exemple en le régionalisant. La visibilité est indispensable au bon fonctionnement des CCI, celles-ci ayant toute légitimité pour continuer à exister.