Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 2 juin 2015 à 21h30
Questions sur la politique de l'éducation

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

On ne regarde pas forcément constamment dans le rétroviseur mais il faut se souvenir de quelle situation nous sortions. Tous les ans, au moment de la définition de la carte scolaire, des classes fermaient et des enseignants n’étaient pas remplacés. Nous avons donc redonné la priorité à l’école primaire en termes de postes. Nous avons veillé à scolariser les enfants de moins de trois ans car nous savons que les choses se jouent tôt. Nous avons veillé à rendre plus efficaces les nouveaux programmes de l’école maternelle qui entreront en vigueur à la rentrée 2015 afin de faire naître très tôt chez l’enfant ce que l’on appelle une conscience phonologique et le préparer dans les meilleures conditions possibles à apprendre à lire et écrire. Nous mettrons également en place une évaluation en début de CE2 à partir de la rentrée prochaine.

Je le redis, « mettre le paquet » sur le primaire, nous avons commencé à le faire et continuerons à le faire. Il n’en reste pas moins que le collège est actuellement vécu comme le stade où les enfants en difficulté ne progressent pas pour la plupart, voire même en sortent avec des difficultés aggravées. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes donné des moyens. La réforme du collège ne se fait pas à moyens constants mais s’accompagne de la création de 4 000 postes afin de développer le travail en petits groupes que nous évoquions tout à l’heure et de mieux accompagner les enfants. Je ne sais donc pas sur quel sujet nous serions en désaccord fondamental, monsieur le député. Je suis moi-même très attachée à la dictée et pense qu’il faut la pratiquer mais ce n’est en rien contradictoire avec la réforme du collège.

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