Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 2 juin 2015 à 21h30
Questions sur la politique de l'éducation

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le député, je partage absolument votre ambition de voir accéder le plus grand nombre à l’excellence. Puisque votre dernière question portait sur la possibilité d’ouvrir 15 % des places des classes préparatoires aux grandes écoles et des filières sélectives à des enfants provenant de territoires en difficulté, je veux ici vous rappeler que, dans le cadre de la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, qu’a fait adopter ma prédécesseure Geneviève Fioraso, vous avez adopté ensemble une mesure concernant les 10 % des meilleurs bacheliers. Elle consiste à permettre aux 10 % des bacheliers les plus méritants de chaque lycée de France – je dis bien : de chaque lycée de France – en zone urbaine comme en zone rurale, d’accéder, par des places réservées, à des classes préparatoires aux grandes écoles. Depuis que j’exerce mes fonctions, j’ai étendu ce dispositif à des écoles d’ingénieurs et à un certain nombre d’autres grandes écoles qui, désormais, y participent. Chaque année, des places sont réservées aux 10 % des meilleurs bacheliers de chaque établissement de France.

C’est une mesure importante que je prends le temps de rappeler, car elle n’est en effet pas très connue. Tout le défi est d’ailleurs pour nous de la faire mieux connaître. J’ai écrit à l’ensemble des proviseurs pour leur demander de communiquer à ce sujet auprès de leurs élèves, qui passent le bac dans quelques jours. C’est très important, car ces places sont réservées et disponibles. Dans votre ville comme dans les autres, il faut que les élèves en question puissent y accéder.

Un dernier mot sur l’enseignement supérieur. Les bacheliers professionnels constituent un vrai défi. Nous le constatons, ils sont de plus en plus nombreux à souhaiter y accéder, mais leur taux de réussite y est très faible, de l’ordre de 5 %. Nous sommes en train d’avancer aussi sur ce sujet, en créant des passerelles, en améliorant l’orientation de ces bacheliers dans l’enseignement supérieur. Bref, il faut leur garantir cet accès, tout en veillant à ce qu’ils n’en pâtissent pas.

1 commentaire :

Le 22/06/2015 à 10:12, laïc a dit :

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"Puisque votre dernière question portait sur la possibilité d’ouvrir 15 % des places des classes préparatoires aux grandes écoles et des filières sélectives à des enfants provenant de territoires en difficulté,"

ça veut mettre tout le monde sur un pied d'égalité, mais le numerus clausus, lui, est toujours bien en place dans les filières médicales. L'égalité, c'est bon pour le collège, après, vous allez savoir ce que le mot "inégalité" veut dire...

Moi, je suis contre le numerus clausus. La vraie inégalité, c'est celui-ci, car il est contre le mérite personnel, il n'est là que pour protéger les intérêts financiers d'une minorité.

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