Madame la députée, nous évoquions tout à l’heure la réforme du collège : je disais que, si nous voulons que la rentrée 2016 se passe dans les meilleures conditions et que cette réforme entre bien en vigueur, il faut évidemment un accompagnement et une formation des équipes. Pour répondre à votre question, je citerai l’exemple du plan national que nous avons prévu à destination des cadres et des formateurs, qui sera publié dans les tout prochains jours. Ce plan se déclinera, dans un premier temps, en vingt-trois séminaires nationaux, portant sur la réforme du collège, les nouveaux programmes, les nouveaux enseignements et l’introduction du numérique, puisque ce sera aussi la réalité de la rentrée 2016. Ces séminaires concerneront tous les conseillers principaux d’éducation, les chefs d’établissement, les cadres, afin qu’ensuite, d’octobre 2015 à mai 2016, puisse avoir lieu une formation sur site, dans tous les collèges concernés : on se rendra sur place pour former ensemble, en équipe, les enseignants qui seront ensuite invités à travailler en équipe dans le cadre de la réforme du collège. D’évidence, nous allons être amenés à mobiliser des crédits importants. C’est ce sur quoi nous sommes en train de travailler. Les discussions sont ouvertes avec les organisations syndicales pour définir les contours exacts de ce plan de formation. Les enseignants auront entre quatre et cinq jours de formation intensive consacrée à ce sujet.
Au-delà de cet exemple, je veux vous dire que les ESPE sont encore jeunes : notre majorité les a mises en place en 2012 ; elles commencent à faire leurs preuves, mais on peut encore les améliorer. Il faut avoir à l’esprit qu’elles ont accueilli 25 000 jeunes l’année dernière et qu’elles en accueillent 50 000 cette année. On a malgré tout réussi à désigner sans retard des tuteurs pour accueillir ces stagiaires et à mobiliser les formateurs. On doit faire un point dans quelques semaines avec l’ensemble des directeurs d’ESPE, pour veiller notamment à harmoniser le contenu du tronc commun.
Vous avez été très ambitieux, ce qui explique que la loi de refondation de l’école ait demandé beaucoup aux ESPE, mais il y a aujourd’hui une hétérogénéité entre ce qu’elles offrent d’un territoire à l’autre. Ce tronc commun doit être plus harmonisé afin qu’y figure bien l’essentiel : je pense en particulier, puisque l’on parlait tout à l’heure des attentats de janvier, de la capacité des enseignants à transmettre les valeurs républicaines. Je n’en dirai pas davantage car je serai trop longue. Mais c’est évidemment un travail qu’il faut poursuivre.
Le 22/06/2015 à 12:32, laïc a dit :
"Il faut avoir à l’esprit qu’elles ont accueilli 25 000 jeunes l’année dernière"
Il n'y a pas de limite d'âge pour entrer dans une ESPE, et les stagiaires ne sont donc pas forcément tous jeunes. Certains ont plus de 50 ans lorsqu'ils foulent pour la première fois le sol d'une ESPE.
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