Comme vous le savez, monsieur le député, ma collègue ministre de la culture Fleur Pellerin et moi-même avons adopté il y a quelques mois une feuille de route conjointe à nos deux ministères qui vise à renforcer les liens entre le monde scolaire et le monde des arts et de la culture. Nous menons cette action de plusieurs façons.
D’abord grâce à un partenariat renouvelé qui se décline à chaque échelon. Nous organisons mardi prochain, pour la première fois, une réunion des DRAC et des recteurs. Cette démarche a vocation à devenir régulière, afin que les DRAC soient systématiquement nos partenaires dans les académies et que pas un seul établissement sur le territoire français ne soit privé d’une ouverture à l’art et à la culture. Nous avons déjà commencé à travailler à des partenariats institutionnels entre les écoles, via leur projet d’école, et les institutions culturelles, mais aussi, par exemple, entre le ministère de l’éducation nationale et la chaîne Arte – c’était il y a quelques jours – pour mettre à la disposition des écoles des ressources culturelles de très grande qualité en accès libre.
J’évoquerai ensuite notre action dans le cadre des ESPE, qui, elles aussi, veillent désormais à offrir aux futurs enseignants un parcours d’éducation artistique et culturelle au moyen de partenariats avec des institutions culturelles, comme celui que vous avez évoqué avec le ballet Preljocaj. L’objectif est que les enseignants soient par la suite en mesure de transmettre cette éducation.
Les référents culture jouent également un rôle très important dans la mise en oeuvre de ce parcours d’éducation artistique et culturelle. Comme vous le suggériez, ils seront aussi nommés dans les collèges et pourront ainsi participer à l’élaboration du volet culturel du projet d’établissement, en liaison avec le conseil pédagogique et le conseil pour la vie collégienne.
Rappelons enfin que, parmi les huit enseignements pratiques interdisciplinaires prévus par la réforme du collège, il en est un, intitulé « culture et création artistique », qui permettra de ménager un temps privilégié pour mettre en oeuvre le parcours d’éducation artistique et culturelle.