Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 2 juin 2015 à 21h30
Questions sur la politique de l'éducation

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Tout le monde le déplore ! Je le dis en particulier à ceux d’entre vous qui défendent, avec raison, l’allemand. Faire appel à des étudiants allemands pour intervenir dans nos écoles était une formidable façon de procéder. Nous ferons de nouveau appel à eux, d’autant plus que c’est une belle manière de développer les relations culturelles entre les deux pays au-delà de l’enseignement de la langue.

Un mot sur l’enseignement privé pour terminer. Nous disposons d’un certain nombre de chiffres qui montrent que, contrairement à une idée reçue, la part des établissements privés dans l’enseignement secondaire est, depuis quelques années, relativement stable – 21,3 % en 2011 et 21,2 % en 2014. La menace, brandie en permanence, d’une fuite des élèves vers l’enseignement privé, ne tient pas compte du fait que l’enseignement privé appliquera la réforme du collège exactement dans les mêmes termes que l’enseignement public. Enfin, la meilleure manière de la contrer est d’élever le niveau de l’enseignement public pour le rendre excellent et attractif. Tel est l’objet de cette réforme.

1 commentaire :

Le 22/06/2015 à 15:13, laïc a dit :

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"Enfin, la meilleure manière de la contrer est d’élever le niveau de l’enseignement public pour le rendre excellent et attractif. Tel est l’objet de cette réforme."

Apparemment, l'objet du problème, à savoir la régression du niveau d'enseignement par abandon des classes à option, n'a pas sauté aux yeux de la ministre, ou peut-être feint-elle de l'ignorer complètement. C'est dommage, car c'est le fond du problème. Car cette réforme, en développant les classes fourre-tout, où les élèves motivés devront subir la présence des élèves qui n'ont rien à faire des études, et en plus les assommeront de leur vulgarité, si si la vulgarité est un problème à part entière, fera d'une part perdre du temps aux bons élèves en les ralentissant, et d'autre part développera non pas l'émulation chez les mauvais élèves, mais l'esprit de relégation, qui achèvera de les détacher des bons élèves et les montrera comme des ennemis. Donc tout faux pour la réforme du collège. L'enseignement public sera encore moins attractif qu'il n'était, et son niveau baissera inéluctablement, en même temps que celui des petits français. Moi j'ai des enfants, je ne veux pas qu'ils aillent dans ces collèges de la nullité que l'on nous propose, et pour échapper à cette nullité, il faut faire des classes à option qui reposeront sur le volontariat, seule réelle source d'intérêt et donc de motivation pour suivre les études.

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