Tout cela, c'est beaucoup d'hypocrisie de votre part ! À l'époque, le CSA auditionnait publiquement le candidat, et les commissions des affaires culturelles de l'Assemblée et du Sénat donnaient leur avis ; aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. Le système de désignation actuel est trouble, discrétionnaire et contestable. Dans ce contexte de tensions et de suspicions, j'espère qu'il sera fait droit à la demande du groupe UMP qui souhaite créer une commission d'enquête afin que nous puissions rencontrer tous les membres du CSA, non seulement pour comprendre comment s'est déroulée cette nomination mais aussi pour savoir quel rôle l'État a pu jouer dans la désignation de Mme Ernotte, et pour proposer une nouvelle procédure transparente et incontestable – j'espère que nous nous retrouverons tous sur ce point. Elle est nécessaire s'agissant d'un élément aussi important pour la démocratie que l'audiovisuel public.