Intervention de Michel Françaix

Réunion du 26 mai 2015 à 17h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Non sans humour, permettez-moi de noter que ceux-là même qui ne trouvaient rien à redire, hier, quand le Président de la République nommait seul les dirigeants du service public de l'audiovisuel parlent aujourd'hui de catastrophe parce que quelqu'un aurait dit que quelqu'un aurait pu rencontrer quelqu'un, ce qui, si cela s'est bien produit, aurait éventuellement eu 1 % d'influence sur le choix d'un candidat !

Comme Mme Buffet, j'aimerais que nous participions un peu plus à la construction de la décision du CSA. Nous aimerions connaître l'équilibre que vous avez privilégié pour faire votre choix entre les contenus, d'une part, et, d'autre part, la modernisation, le rôle international, ou ce que j'appelle « l'ébriété technologique ».

Dès lors que vous devez établir une présélection parmi un grand nombre de candidats – vous risquez d'enregistrer à l'avenir encore plus de candidatures –, comment permettre à tous les membres du collège de travailler sérieusement sur chaque dossier et d'entendre tous les postulants dans des délais assez brefs ?

On a lu, peut-être n'est-ce pas tout à fait faux ou du moins cela a-t-il pu jouer inconsciemment dans la réflexion de certains d'entre vous, que vous ne souhaitiez pas risquer de déstabiliser des entreprises du service public en retenant la candidature de ceux qui dirigeaient déjà des établissements relevant de ce secteur. Au demeurant, cela ne serait pas choquant, mais cela interdira-t-il à l'avenir à tout responsable d'une institution publique de se porter candidat ? J'imagine que votre réponse sera négative, mais une réflexion sur le sujet a-t-elle joué dans votre décision ?

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