Amiral, je partage votre fierté au sujet de nos marins. Il ne s'agit vraiment pas d'une formule, mais d'une réalité vécue lors des déplacements sur le terrain.
S'agissant d'abord de la trame ou trajectoire de développement des frégates, je rappelle que nous sommes partis de onze FREMM pour arriver à huit FREMM, dont deux FREMM spécialisées dans la défense anti-aérienne. Vous avez par ailleurs exprimé le besoin de cinq frégates de taille intermédiaire (FTI). Je salue donc le lancement du programme FTI. Mais quelles garanties avons-nous de parvenir ainsi au chiffre de quinze frégates de premier rang ?
Quant à l'aéronautique navale, des interrogations se sont fait jour à propos du taux de disponibilité des avions Atlantique 2 (ATL2), et de la corrélation entre leur maintenance et leur rénovation. J'ai déjà relayé hier auprès du délégué général à l'armement les préoccupations qui s'expriment à ce sujet. Je sais que le ministre et son cabinet y veillent, mais je serais heureux de connaître également votre sentiment.
Au-delà du soutien apporté aux B2M et aux BSAH, l'adhésion reste à conquérir s'agissant du programme BATSIMAR relatif aux bâtiments de surveillance et d'intervention maritime. Je voulais vous exprimer notre soutien dans ce combat.
Avec mon collègue Olivier Audibert-Troin, nous avons participé récemment à un exercice conjoint des marines française et congolaise dans le cadre de l'opération Corymbe. Née en 1990, cette opération répond au triple objectif de protéger nos 80 000 ressortissants dans la zone, d'y assurer l'influence de la France et d'y garantir la sécurité de nos entreprises. Alors que nous pouvons témoigner de son efficacité, certains s'interrogent pourtant sur sa légitimité. Pourriez-vous tracer les perspectives de cette opération et nous dire quel regard vous portez sur son efficacité ?