Intervention de Jean-Pierre Dufau

Séance en hémicycle du 3 juin 2015 à 21h30
Débat sur les négociations internationales sur le climat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau :

La France doit accueillir au mois de décembre 2015 la 21ème conférence des Nations unies sur le dérèglement climatique. La COP 21 – c’est son appellation officielle – porte un nom bien ingrat et bien peu mobilisateur, alors que le temps presse. Tous, gouvernements comme citoyens, nous devons impérativement prendre le problème à bras-le-corps, pour ralentir, à défaut de l’empêcher, l’élévation des températures.

Les conséquences du laisser-faire, en ce domaine comme dans d’autres, sont redoutables. La progression des déserts, la montée des eaux, la détérioration de la qualité de l’air, sont les conséquences imparables de l’inaction. Le fait que l’on en parle, depuis quelques années, de COP en COP, est en soi positif. Mais à un moment donné, il faudra bien agir, prendre des décisions !

Le Président de la République a pu mesurer le 9 mai dernier, en Martinique, l’inquiétude des pays insulaires. Des engagements ont été pris. Dans quelques jours, le 7 juin, l’Allemagne accueillera une réunion du G7, qui a inscrit le réchauffement climatique à son ordre du jour. L’Allemagne, qui préside ce forum économique mondial, serait elle aussi – comme l’a déclaré la chancelière Merkel à un grand quotidien du soir – tout à la fois mobilisée et optimiste. Soit. « Nous pourrions nous rapprocher de l’objectif de limiter à 2° C la hausse de la température sur la planète », a-t-elle indiqué. « Nous pourrions » : c’est un conditionnel, une possibilité, pas une certitude.

La COP 21 se tiendra dans six mois. Ma question, madame la secrétaire d’État, est toute simple : où en sont véritablement les négociations préparatoires ? Laissent-elles espérer qu’en décembre prochain, par la conjugaison de nos efforts, la lutte contre le réchauffement climatique ne relève pas du conditionnel, mais du présent et au futur ?

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