Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du 3 juin 2015 à 21h30
Débat sur les négociations internationales sur le climat

Annick Girardin, secrétaire d’état chargée du développement et de la francophonie :

C’est un appel à l’action, le temps n’est plus celui des discours. Le Président de la République et le Gouvernement s’engagent à donner toute leur place aux revendications des pays les plus vulnérables. Ceux-ci, notamment les États insulaires, réclament d’ailleurs de limiter le réchauffement à 1,5° C pour limiter les dégâts car, à 2° C déjà, nous le savons, une partie des côtes de certains pays, y compris des côtes françaises, serait submergée.

Cet appel invitait à revenir sur la voie des 2° C mais aussi à développer les énergies renouvelables dans les Caraïbes car il existe là-bas, comme dans d’autres endroits du monde, notamment en Afrique, un vrai potentiel pour le solaire, la géothermie et l’énergie marine. Un certain nombre de projets ont vu le jour et les entreprises françaises peuvent être leaders en la matière. La vision d’un monde à zéro carbone peut s’élaborer à partir des outre-mer français – nous parlons aujourd’hui des Caraïbes mais ce potentiel existe également dans d’autres bassins maritimes. La France a la possibilité d’agir concrètement sur ces questions.

L’appel de Fort-de-France, c’est aussi la solidarité à l’égard des plus vulnérables. Nous avons l’obligation de réussir. Nous devons revenir sur la trajectoire des 2° C, être solidaires avec les plus vulnérables, garantir des financements pour l’adaptation, apporter la preuve que nous allons respecter l’engagement des 100 milliards de dollars à partir de 2020 et que les flux financiers seront suffisants pour faire face aux premiers dégâts du réchauffement climatique. Il faut mobiliser les banques de développement.

Il est important de donner des exemples concrets : le sens de mes déplacements sur le terrain est de montrer que nous agissons déjà, que nous avons les solutions et que nous pouvons relever le défi si les financements sont au rendez-vous. Certes, il y a des raisons d’être quelque peu pessimistes aujourd’hui car les contributions ne sont pas encore arrivées en masse, mais nous les espérons pour le mois de juin et pour le mois de septembre. Nous espérons, sinon atteindre l’objectif de la limitation du réchauffement à deux degrés, du moins retrouver cette trajectoire et poser les jalons pour atteindre l’objectif.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion