Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je voudrais au préalable remercier, en tant que présidente de la commission de la défense, ceux de nos collègues de l’opposition qui ont pris leur part au débat – je pense particulièrement à MM. Lamour, Lefebvre, au président Carrez, à MM. Cornut-Gentille, Folliot et Hillmeyer. En matière de défense, la polémique sert rarement l’intérêt commun. Nos forces armées, qui n’ont proportionnellement jamais été aussi engagées qu’actuellement, méritent mieux que des « non-débats » sur leurs moyens.
Monsieur le ministre, pour la première fois, une loi de programmation est revue à la hausse en termes de crédits et d’effectifs. Nous pouvons vous en féliciter et nous en réjouir, comme des avancées concrètes que vous avez citées en ce qui concerne l’Europe de la défense et ses retombées en matière industrielle.
La loi de programmation que vous avez construite à l’issue des travaux du Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale poursuivait plusieurs objectifs et s’efforçait de préserver une cohérence, cette cohérence que vous venez de nous présenter.
Le premier objectif était la stabilisation des ressources du ministère de la défense. Après cinq décennies de baisse ininterrompue, vous avez souhaité mettre un terme à l’assèchement des moyens. Nous y sommes.