Nous aurons en commission ce débat que vous souhaitez, tout comme nous, engager, et c’est bien légitime. Je vous engage donc à porter l’effort prioritairement sur les capacités de haute intensité. C’est ce qu’ont décidé de faire nos voisins allemands, polonais, baltes, ainsi que douze autres pays qui réfléchissent actuellement à une augmentation de leur budget de défense. Nous devons faire de même, et nous le ferons. Les soldats de nos brigades blindées savent remplir la mission Sentinelle, mais j’insiste sur le fait que nous n’avons pas besoin de soldats qui ne sauraient faire que cela.
S’agissant de la programmation proprement dite, il y a lieu de remarquer que l’exécution a été, à ce jour, globalement conforme à la programmation. En revanche, il faut se féliciter que les recettes exceptionnelles soient converties en crédits budgétaires. C’est un retour à l’orthodoxie budgétaire que nous souhaitions tous. À ces crédits s’ajoutent les 3,8 milliards d’euros de crédits nouveaux, sur la durée de la programmation.
Enfin, vous l’avez dit, le ministère redéploiera un milliard d’euros de crédits déjà programmés mais libérés par une évolution favorable du coût des facteurs. Cette dernière question a suscité une forme d’inquiétude chez certains chefs d’état-major que nous avons auditionnés ainsi que dans une partie de l’hémicycle. Notre assemblée sera donc particulièrement attentive, comme elle l’a été précédemment, à la façon dont ce redéploiement s’effectuera. D’ores et déjà, je vous informe que je procéderai, avec mes collègues de la commission des finances, comme nous en avons l’habitude, à un contrôle sur pièces et sur place concernant ce redéploiement.