La première tient aux moyens que vous mettez à la disposition de nos forces.
Il y a deux ans, François Fillon indiquait qu’avec le volume prévu, 1,4 % du PNB, votre loi « dégradait de manière inconnue jusqu’alors la situation de la défense ».
Sur les ressources programmées de 190 milliards, 6 milliards d’euros étaient censés provenir de ressources exceptionnelles. Depuis, nous n’avons cessé de vous mettre en garde contre le fait que ces fameuses « ressources exceptionnelles » ne seraient pas au rendez-vous… Elles ne le sont pas.
En 2013, François Fillon vous avait pourtant déjà alerté : « Avec cette loi de programmation, vous partez déjà de très bas, alors, qu’en sera-t-il dans deux ou trois ans ? ». Nous y sommes.
Après avoir tenté vainement, tout au long de cette année, de sortir de l’impasse budgétaire dans laquelle vous vous êtes vous-même placés en inventant une forme nouvelle de cavalerie financière appelée société de projet – ce que j’ai nommé pour ma part « défense Cofidis » –, que vous aviez même inscrite dans la loi Macron, vous êtes finalement obligés d’y renoncer et de trouver de nouvelles formules.
Vous avez dit devant la commission des affaires étrangères, je vous cite, que vous aviez « gagné vos arbitrages », que vous seriez « le seul ministre de la défense de la Ve République » non seulement à tenir la loi de programmation, mais même à l’augmenter.