De toute évidence, l’actuel Président de la République adore son rôle de chef de guerre. Il est dommage qu’il ait oublié de financer notre participation à ces différents conflits, à tel point que là encore, les dépenses dépassent très largement les crédits alloués, comme la Cour des comptes vient d’ailleurs de le démontrer – plusieurs de mes collègues y ont fait allusion.
Nos soldats effectuent leurs missions avec un dévouement et un professionnalisme incomparables. Il est néanmoins préoccupant que des interventions censées être de courte durée se transforment en opérations à durée indéterminée, avec le risque – j’ai pu le constater en Afrique – que nos forces passent désormais pour des forces d’occupation.
L’opération Serval au Mali, censée être terminée, ne l’est toujours pas, et aucun accord de paix n’a été trouvé à Alger.
Pire encore, avec Barkhane, nous nous sommes embarqués dans une opération exceptionnellement difficile, sur un territoire immense, avec des moyens modestes ; mais avec quels buts, quels objectifs, quelles portes de sortie ? Nous l’ignorons.
Il en est de même s’agissant de l’opération Chammal. Vous vous êtes embarqués derrière les Américains, dont la stratégie est illisible en Syrie et en Irak