Intervention de Gwendal Rouillard

Séance en hémicycle du 4 juin 2015 à 15h00
Programmation militaire pour les années 2015 à 2019 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGwendal Rouillard :

Il y a encore ces bonnes nouvelles concernant la patrouille maritime ; avec Jean-Yves Le Drian et l’amiral Rogel, nous avons salué, vendredi dernier, son engagement sur les théâtres d’opération.

Je rappelle la commande de vingt-quatre hélicoptères Caïman – même si je dois dire, pour aborder une question technique, que je suis très soucieux des risques de corrosion qui pèsent sur eux ; toutefois, je sais que le problème est en cours de règlement.

Bref, la France tiendra, à travers cette loi de programmation de militaire, ses engagements en ce qui concerne les programmes de la marine nationale. Alors, quand c’est bien, chers collègues, dites-le !

Deuxième point : la préparation de l’avenir. Quelles sont les questions sur lesquelles nous travaillons ? La troisième génération de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins ; le renouvellement de la composante de guerre des mines ; l’intégration des drones dans nos unités ; le lancement du programme BATSIMAR de bâtiments de surveillance et d’intervention maritime ; l’avenir de la patrouille maritime, au travers de l’étude « Patmar 2030 » ; enfin, la montée en puissance de la cyberdéfense. Le patron de DCNS nous disait cette semaine qu’à mi-vie du programme de frégates de taille intermédiaire, nous atteindrons la génération 10-G. Chacun peut avoir conscience des perspectives qui s’offrent à nous.

Troisième point : les effectifs. Je veux saluer la création, annoncée vendredi dernier, de 800 postes supplémentaires, dont plusieurs centaines de fusiliers marins. J’imagine, chers collègues, qu’à Toulon, Brest et Lorient, on est heureux de cette décision !

Nous resterons toutefois très attentifs à la déflation des effectifs – 1 800 prévus initialement. Je souhaiterais que nous soyons également attentifs au « dépyramidage ». On sait en effet qu’il existe une corrélation entre l’évolution des programmes et des bâtiments de la marine et le niveau des officiers à bord des bâtiments.

Il convient en outre de prêter attention au recrutement et à la fidélisation de nos marins, ainsi qu’aux transferts de compétences et de savoir-faire.

Quatrième point : il existe d’autres sujets d’attention, qui sont le soutien aux exportations et les liens entre notre marine et les industriels, le maintien en condition opérationnelle et les synergies à approfondir entre les acteurs – j’ai pu le vérifier sur les différents sites de la marine nationale – et la question des infrastructures.

Pour terminer, j’évoquerai rapidement un dernier point. Avec mon collègue Olivier Audibert Troin, nous sommes allés, à l’invitation de la présidente de la commission, Mme Patricia Adam, visiter nos marins déployés, dans le cadre de l’opération Corymbe, dans le Golfe de Guinée. Je rappelle que les trois objectifs de cette opération qui remonte à 1990 étaient de protéger nos 80 000 ressortissants, de développer une coopération avec les marines africaines, notamment avec la marine congolaise – nous avons noté des résultats très positifs sur ce plan –, enfin de renforcer la capacité de la France à disposer de leviers d’influence. Cette dernière exigence résume tout : cela vaut pour l’opération Corymbe, comme pour la loi de programmation militaire et l’ensemble de notre politique de défense !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion