Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du 4 juin 2015 à 15h00
Programmation militaire pour les années 2015 à 2019 — Discussion générale

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, je me suis longuement exprimé ce matin, et je voudrais simplement apporter maintenant quelques précisions sur certains points, même si j’ai déjà eu l’opportunité de développer assez longuement l’actualisation de la loi de programmation militaire en commission.

Je veux d’abord remercier l’ensemble des orateurs. Il y a certes eu quelques propos polémiques, voire caricaturaux, mais quelle que soit la position des uns et des autres, tous les intervenants ont rappelé l’attention que la nation portait à nos armées, et le soutien qu’elle leur marquait dans cette période difficile. J’espère que nous allons nous retrouver autour de ce soutien, concrétisé par ce projet de loi portant actualisation de la loi de programmation militaire, parce que nos soldats en ont besoin. Il n’y a pas de plus grand enjeu aujourd’hui.

Je salue particulièrement les contributions de la présidente Patricia Adam et des rapporteurs pour avis Gwenegan Bui, Jean Launay et Hugues Fourage. Je salue aussi l’exigence vigilante de MM. Cornut-Gentille, Folliot et Audibert Troin, qui ont marqué un certain nombre d’axes. Sans partager globalement les orientations que je vous propose, ils ont fait preuve d’une détermination qu’il faut prendre en considération.

Je suis conscient que les commissions ont travaillé dans des délais extrêmement contraints. Ces contraintes pesaient aussi sur les services du ministère. Mais j’estimais qu’il y avait urgence ; urgence opérationnelle, urgence sur le calendrier financier et la nécessité de sécuriser la trajectoire financière, urgence pour recaler la programmation, urgence parce que les recrutements sont nécessaires et qu’il faut les engager dès aujourd’hui. Vous savez que les recrutements sont déjà en cours, en particulier pour l’armée de terre. Il y avait urgence pour que nos capacités opérationnelles soient au rendez-vous.

Je ne reviens pas sur ce débat qui nous a un peu occupés ce matin, je voudrais simplement apporter quelques précisions sur certaines questions.

S’agissant tout d’abord de l’échéancier des ressources additionnelles sur 2016-2019, vous en connaissez la répartition qui figure dans le projet de loi. Cet échéancier est calibré au plus juste. Il permet cependant de répondre aux stricts besoins de la mission « Défense ». D’abord, il permet la réalisation du contrat « Protection », pour 2,8 milliards sur les 3,8 milliards d’euros. Ensuite, l’échéancement des nouveaux crédits budgétaires est cohérent avec l’échéancier des commandes et des livraisons, commandes qui seront passées au plus vite dès 2015-2016, j’y reviendrai dans un instant.

Enfin, ces crédits seront complétés dès 2016 par les marges dégagées sur le coût des facteurs. Je voudrais revenir sur ce point parce que je sais que M. Lamour s’y intéresse particulièrement.

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