C’est dans un contexte plus que morose que nous examinons cette actualisation de la programmation militaire. Nos concitoyens sont en effet accaparés par des difficultés quotidiennes liées à une situation économique désastreuse. Ce projet de loi ne saura dissiper ce cumulonimbus annonciateur de gros temps, qui aggravera un peu plus la crise latente qui couve dans nos forces armées.
La première mission régalienne de l’État consiste à défendre la nation et ses intérêts dans le monde. Hélas, le Gouvernement a, depuis 2012, placé ailleurs cette priorité.
L’article 1er, qui vise à adopter un rapport annexé fourre-tout, à l’image du projet de loi sur le dialogue social et l’emploi, ne permettra pas de convaincre et de démontrer que l’effort de défense produit des dividendes dont la paix est le plus précieux.
Comme d’autres l’ont fait avant moi, je voudrais rendre hommage à nos soldats qui, malgré des sollicitations de plus en plus fortes, accomplissent un travail remarquable et unanimement reconnu.
Après les incertitudes du début du quinquennat, votre prise de conscience qu’il faut augmenter le budget en cours d’exécution de la loi de programmation militaire est bien tardive.