Il aurait certainement fallu continuer le travail – et même le terminer, si j’ose dire – par l’envoi de troupes au sol, pas forcément occidentales et européennes d’ailleurs. C’est le seul moyen de stabiliser la situation. La Libye est aujourd’hui une zone de non-droit, ce qui est tout à fait catastrophique pour la population elle-même comme pour tous les migrants exploités par une industrie mafieuse. Elle constitue un terreau favorable à l’implantation de Daech. Par conséquent, les problèmes qui se posent aujourd’hui au Levant, en Irak et en Syrie se poseront demain en Libye.
Dans ce cadre, il faut que la communauté internationale puisse mieux agir avec l’appui de la puissance régionale majeure qu’est l’Égypte, qui partage 1 200 kilomètres de frontières avec la Libye et qui doit jouer un rôle important de stabilisateur.