L'action de Bpifrance prolonge les projets et partenariats qui avaient été élaborés avec les assureurs français ces dernières années par les opérateurs qui l'ont précédée et qui sont désormais rassemblés en son sein. Je pense notamment au programme France Investissement, né en 2006 d'une initiative prise avec CDC Entreprises, qui permet aujourd'hui de financer en fonds propres des PME et des ETI à hauteur d'environ 700 millions d'euros. De même, les assureurs français qui, jusqu'en 2012, souscrivaient aux émissions obligataires d'OSÉO, souscrivent désormais à celles de Bpifrance pour un encours total aujourd'hui supérieur à 5 milliards d'euros. Celle-ci s'inscrit donc dans la continuité de l'action de ses prédécesseurs et nous permet d'adapter nos programmes et nos partenariats à l'évolution de la situation économique et des besoins des entreprises.
Par ailleurs, l'intervention de Bpifrance présente une spécificité par rapport à celle de nos autres partenaires. En effet, lorsqu'elle participe à un programme avec nos adhérents, elle le fait de manière directe, sans que la fédération joue le rôle de structuration ou de coordination qu'elle assure, par exemple, dans les opérations de financement entreprises avec la Caisse des dépôts. Ces relations directes s'inscrivent dans un cadre souvent multilatéral - le programme France Investissement concerne ainsi cinq assureurs et peut-être davantage demain – ou bilatéral, comme dans le cas du programme de prêts intitulé Prêts d'avenir, mis en oeuvre avec un grand acteur de la place.
Bpifrance occupe donc un positionnement intermédiaire entre, d'une part, les décisions d'investissement prises au cas par cas par les assureurs dans le cadre de leur politique d'allocation d'actifs et, d'autre part, les actions de place qui peuvent être en partie coordonnées par la fédération professionnelle. En jouant ce rôle original, qui peut également l'amener, par exemple, à labelliser des fonds d'investissement, Bpifrance complète le paysage du financement des entreprises en France.