Intervention de général Jean-Pierre Bosser

Réunion du 26 mai 2015 à 21h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Jean-Pierre Bosser, chef d'état-major de l'armée de terre :

Monsieur Fromion, chaque armée connaît un état de tension propre en matière d'effectifs. En dressant l'état des lieux des effectifs, quand j'ai pris mes fonctions, je me suis rendu compte que les deux poumons de l'armée de terre étaient, pour l'un, les OPEX – à hauteur de 12 000 hommes de façon quasi permanente –, et, pour l'autre, la préparation opérationnelle et la remise en condition. Du fait de l'ajout d'une mission mobilisant 10 000 hommes, dont 7 000 dans la durée, ce système ne fonctionnait plus. On a donc rogné sur la préparation opérationnelle et sur la remise en condition de nos personnels qui, aujourd'hui, souffrent d'un taux d'absence en garnison très important et pour lesquels nous nous sommes montrés assez chiches en permissions de février et en permissions de Pâques.

Comment redonner de l'oxygène à ces poumons ? Comment faire en sorte que, d'un côté, soient opérationnels près de 20 000 hommes en OPEX et en opérations intérieures (OPINT), et que, de l'autre, on conserve une capacité de préparation opérationnelle et de remise en condition ? Dès que la mission Sentinelle a été lancée et dès que nous avons compris qu'elle allait durer, nous avons estimé qu'une norme opérationnelle correcte serait atteinte avec 11 000 hommes supplémentaires. Par le passé, la tension était donc très forte et, à mission nouvelle, nous avons besoin d'effectifs nouveaux. Ces 11 000 hommes supplémentaires nous permettent tout juste d'atteindre l'équilibre : ils constituent une nécessité existentielle.

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