En général, la KfW n'intervient pas par des opérations de cofinancement, compte tenu du système de prêts indirects. Elle ne l'a fait que dans des situations extrêmes, par exemple il y a six ans, lorsque l'Allemagne a rencontré d'importants problèmes de liquidités : les grandes entreprises nous avaient alors alertés sur le fait que les banques ne prêtaient plus. Notre intervention, au demeurant, se limitait en fait à la participation aux risques, au côté des banques : cette participation pouvait aller de 50 à 80 %. Les banques ont ainsi pu retrouver des liquidités, et même, parfois, bénéficier de notre garantie. Cette pratique n'a cependant duré qu'un an et demi, car elle ne correspond pas à nos missions fondamentales.
Le cofinancement est en revanche plus courant dans le cadre des prêts directs consentis aux grandes entreprises par notre filiale IPEX-Bank ; la Banque européenne d'investissement (BEI) peut y participer, au côté de quelques autres banques.
Quant à la rémunération des prêts indirects, les banques perçoivent effectivement une commission qui tire à la hausse le taux d'intérêt final. Cela dit, la KfW n'ayant ainsi que peu de filiales, ses coûts sont limités : il est beaucoup moins coûteux, pour elle, de s'appuyer sur un réseau de banques auxquelles nous versons une commission dont, bien entendu, elles discutent âprement le niveau.
Nous n'avons guère de contacts avec la BCE, étant entendu que notre refinancement est rendu relativement facile par la notation AAA issue de la garantie de l'État – si KfW avait un problème de refinancement, cela signifierait que l'Allemagne en a un…
Actuellement la BCE, engagée dans un programme d'assouplissement quantitatif, rachète nos « bonds » de préférence aux « bundesanleihein », dits « bunds », car ils offrent la même garantie tout en étant moins chers.