J'ai été corapporteur, avec Yves Fromion, d'une mission d'information sur l'Europe de la défense ; dans notre rapport, nous présentions toutes les instances compétentes dans le champ de la PSDC et formulions quelques propositions.
Entre la réunion du Conseil européen de décembre 2013 et aujourd'hui, la situation géopolitique a considérablement évolué, notamment avec les événements à l'est de l'Ukraine, la progression de l'État islamique – qui vient de prendre Palmyre – et la dégradation de la situation en Libye. Ces évolutions inquiétantes concernent aussi l'Europe de la défense.
Notre commission a émis à plusieurs reprises le souhait d'une révision et d'un renforcement du mécanisme Athena. Vous avez indiqué, monsieur l'ambassadeur, que nous n'avions pas atteint nos objectifs en la matière. Pour régler cette question, ne pourrait-on pas tenir compte, dans le calcul du déficit public, des efforts consentis par certains États membres, en particulier par la France, au titre d'opérations extérieures qui entrent dans le cadre de l'Europe de la défense et s'appuient sur un mandat du Conseil de sécurité ? Notre commission abordera cette question essentielle la semaine prochaine.
La progression de Daesh a provoqué une crise humanitaire et met en péril le patrimoine. L'Union européenne ne pourrait-elle pas faire entendre une voix plus forte sur ces sujets ?