Intervention de Yves Fromion

Réunion du 27 mai 2015 à 8h45
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Fromion :

Monsieur l'ambassadeur, vous avez rendu compte avec beaucoup d'objectivité tant des évolutions positives de l'Europe de la défense que du surplace constaté sur certains de ses aspects, d'ailleurs difficilement tolérable au regard de la situation générale que vient de rappeler Joachim Pueyo.

Pouvez-vous nous donner des précisions concernant EUMAM RCA ? Quelle est la nature de cette opération, qui, à ce stade, n'est guère lisible ?

Les moyens existants en matière de PSDC sont insuffisamment utilisés, c'est un euphémisme ! Je pense notamment à l'Eurocorps. L'une des conditions indispensables pour engager un GTUE est l'existence d'un état-major chargé de la préparation et de la planification. On nous dit qu'il reviendrait à une nation-cadre de remplir cette mission – la France dispose d'ailleurs, à cette fin, d'un état-major dormant au Mont-Valérien. Certes, on peut comprendre que les États souhaitent garder la main sur le commandement de leurs unités et sur la conduite des opérations. Mais pourquoi ne pas réfléchir à une évolution de l'Eurocorps, dont l'état-major est très fourni et a été très peu utilisé ? Ses responsables plaident eux-mêmes pour qu'il soit davantage mobilisé. Pourquoi ne pas l'activer, en lui donnant une permanence et en le rendant plus opérationnel, en liaison avec le centre satellitaire de Torrejón ? Cela ne devrait guère soulever de difficulté, l'Eurocorps étant l'initiative d'un groupe d'États volontaires, sans le Royaume-Uni.

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