Monsieur l'ambassadeur, vous avez relevé à la fois les avancées et le surplace dans certains domaines de l'Europe de la défense. En tout cas, on sent que la nouvelle équipe de la Commission européenne a envie d'aller plus loin, sous l'impulsion de M. Juncker et de Mme Mogherini.
La France a une stratégie d'intégration au niveau européen mais elle assume aussi ses responsabilités lorsqu'il le faut. Elle a cherché à le faire en Syrie et s'est malheureusement retrouvée un peu seule. Elle l'a fait au Mali. L'Italie prend, elle aussi, ses responsabilités en venant au secours des migrants en Méditerranée. Ces opérations extérieures sont, dans une certaine mesure, conduites au nom de l'Union européenne. Leur coût ne pourrait-il pas être déduit du déficit des États membres concernés ?
D'une manière générale, dans les années à venir, est-il souhaitable que les États membres mènent ainsi des opérations au nom de l'Union européenne ou bien faut-il plutôt aller vers une mutualisation ? Quelles sont, selon vous, les intentions des grands États et de la Commission européenne à cet égard ? Il faut que les Européens deviennent beaucoup plus réactifs.