Ce rapport, dont l'analyse est pertinente et qui est riche en enseignements, dresse le constat d'une dégradation progressive, depuis plus de dix ans, de la permanence des soins ambulatoires, dégradation dont les facteurs sont multiples.
Premier facteur : la diminution, depuis 2003, du volontariat individuel des médecins libéraux. Il est évidemment nécessaire de compenser les contraintes liées aux gardes par des incitations très fortes. L'organisation actuelle, qui repose sur le conseil de l'ordre et le préfet, manque d'efficacité car elle est trop complexe et mal comprise. Que proposez-vous, madame la rapporteure, pour remédier à cet état de fait ?
Comment également, dans le cursus des études médicales, donner des habitudes nouvelles aux futurs médecins en matière de permanence des soins ambulatoires ?
La pyramide des âges constitue le deuxième facteur de cette dégradation progressive, compte tenu de la forte proportion de médecins libéraux âgés de plus de cinquante-cinq ans.
Troisième facteur : la féminisation de la profession médicale liée à un facteur générationnel, les jeunes médecins hommes aspirant autant que leurs consoeurs à un équilibre de vie différent de celui du passé.
Quatrième facteur : l'attractivité insuffisante de la permanence des soins ambulatoires.
Il ne faut pas oublier la question des EHPAD et de l'hospitalisation à domicile des personnes âgées. Il convient de développer davantage encore les parcours de soins coordonnés pour personnes âgées. Avez-vous d'autres propositions à faire en la matière ?
Vous avez raison : il faut instaurer le tiers-payant intégral dans les maisons médicales de garde, au même titre qu'à l'hôpital. Je ne doute pas de l'aide que nous apporteront nos collègues du parti républicain de droite pour le mettre en place rapidement. Il faut également développer, à proximité des MMG, un plateau technique permettant la réalisation des examens biologiques.
Je tiens enfin à rappeler que la personne interpellée en état d'ivresse publique et manifeste doit subir un examen médical avant son placement en cellule de dégrisement, ce qui impose l'appel en urgence d'un médecin.
Quant à la régulation médicale, son amélioration devrait permettre de mieux lutter contre les inégalités.
Quid enfin de la permanence des soins ambulatoires outre-mer ?